Me voici un actif canadien (Joie). Je suis parti le 29 (merci Maïté, non, nous ne sommes pas une année bissextile) 26 février à Vancouver pour chercher mon visa ainsi que mon permis de travail, nous sommes deux mois après mon arrivée sur le sol américain, je crois que je n’avais pas eu de telles vacances depuis le lycée. J’ai du louer une voiture pour aller à Vancouver, cela ne devait pas être nécessaire puisque le réseau de transport Amtrack parcourt la totalité de la côte ouest de la Californie jusqu’au Canada, malheureusement il me fallait m’arrêter à la Frontière pour m’entretenir avec un agent frontalier, c’est en tout cas ce que m’avait dit le conseiller de la compagnie en question …

Non je ne conduis pas en prenant des photosQuelques bouchons simplement …

Le paysage était gelé le long de l’Highway 5 et j’écoutais les Complis pour me réchauffer quand j’arrive au bout de 2 heures à la Peace Arch, symbole de la frontière entre les US et le Canada. Je n’avais jamais fait le parallèle sur ce que l’on raconte des Etats-unis – pays devenu inhospitalier – croyant que les agents frontaliers étaient tous des brutes épaisses écervelées destinés à vous faire refouler toute velléité migratoire , mais force est de constater que c’est bel et bien un apanage des États-unis. Déjà lors de mes précédents voyages j’ai eu affaire à des agents malpolis, le summum fut ce jeune homme ne voulant pas me regarder en face, et jetant dédaigneusement mon passeport à la fin de l’entretien en me sifflant de filer.

Je m’attendais donc un peu à la même chose en entrant au Canada, mais bien que l’accueil fut formel, mes trois différents interlocuteurs firent preuve de respect, l’un d’eux me gratifiant même d’un « Bienvenu au Canada » et d’un sourire en fin d’entretien. Je ne pensais plus du tout à cela lorsqu’en revenant aux ce même jour j’eus le droit à une nouvelle démonstration de dédain de la part d’un agent des États-unis : « Qu’est ce que vous venez faire ici ? » et « Quand est-ce que vous repartez ? » sont les deux question qui me furent posées sans me regarder, quand mon passeport me fut rendu c’est d’un signe de la main qu’il me fit signe de déguerpir … Pfiou au moins je n’ai pas eu le droit à une fouille au corps hein ?

daytoday06Finalement me voici à Vancouver de nouveau après quelques jours. Cette fois je suis venu par le train, et passée la surprise de découvrir que je peux m’arrêter à la frontière ce qui m’aurait permis de ne pas louer une voiture, je fais le constat suivant : Le train est vide pour un chemin pratiqué chaque jour par des milliers d’Américains. La place est peu chère et si je devais comparer le confort à celui des trains de la SNCF je dirai que je suis en über-première classe. J’ai un peu de mal à comprendre tout en regardant la mer défiler à mon coté, on m’avait dit que la train était démodé par ici, soit, je ne vais pas m’en plaindre.

Electronic Arts a sa demeure à VancouverJe parlerai de Vancouver et de New-York dans un autre billet, et en attendant voici un peu de mon quotidien : J’ai été voir Slumdog Millionnaire de Danny Boyle et je suis toujours surpris par son renouvellement constant, après le délirium de Trainspotting, après l’horreur de 28 jours plus tard, la Science-fiction de Sunshine , voici un film riche et émouvant, j’en suis encore à me demander comment je peux me sentir si bien à la sortie de ce film alors qu’on y découvre la triste réalité des ghettos de l’Inde.

Sinon culinairement parlant j’ai pu manger des sauterelles grillées que l’on peut commander un peu partout dans chaque restaurant Mexicain, je ne dirai pas que ce n’est pas bon mais je crois pas que j’en mangerai tous les jours, ça non.

Photo ratée de Seattle de nuit

Petit détour par Alki Beach en face de Seattle il y a quelques jours de l’autre coté de la baie, une vue splendide, il va vraiment falloir que j’apprenne à utiliser mon appareil photo de nuit, Damned. J’adore les couleurs que prennent ces terres lorsque le ciel se déverse et qu’il pleut à torrents, on entre dans une autre dimension, c’est sans-doute que je ne connais pas ce climat, mais j’ai l’impression que ça me touchera toujours.

Ah oui et sinon je vous conseille de regarder l’histoire de Koko le gorille qui parle en langage des signes, c’est assez terrible de comprendre que l’on peut communiquer intelligiblement avec une race que l’on tue ou emprisonne au même moment à d’autres endroits, nous sommes si semblables. Ca me rappelle cette histoire avec les tortues où l’on a longtemps cru qu’elles ne souffraient pas simplement parce qu’elle n’émettaient aucun son. J’en profite d’ailleurs pour renouveler mon vœux d’apprendre le langage des signes, des études on montré qu’élever un enfant en commençant par communiquer avec lui de cette façon permet de lui apprendre à parler plus rapidement, c’est aussi un excellent support pour apprendre une nouvelle langue, il faut bien entendu que chacun parle le langage des signes, élève et professeur.

Mouais, tant de choses à faire, si peu de temps …

Yummy grasshoppers